NL – Orope c. Nokia
Publié : 27 septembre 2022
Orope Germany GmbH c. Nokia Solutions and Networks OY, affaires jointes, Tribunal de district de La Haye, Pays-Bas, 7 septembre 2022, affaire n°. ECLI:NL:RBDHA:2022:9193
Nokia est titulaire du brevet européen EP 2 981 103 relatif à l’« Allocation of preamble sequences » (« EP 103 ») ainsi que du brevet européen EP 3 220 562 relatif à l’« Allocation of preamble sequences » (« EP 562 »). ).
Orope demande l’invalidation des parties néerlandaises des documents EP 562 et EP 103, sur la base d’un manque de nouveauté et d’activité inventive par rapport aux documents de l’état de la technique de ZTE, LGE et Panasonic. Nokia, en demande reconventionnelle, demande un jugement déclaratoire selon lequel Orope a (in)directement enfreint les brevets, qu’Orope a agi illégalement en facilitant la contrefaçon, ainsi qu’une injonction. Les deux brevets concernés par la procédure sont des brevets SEP, mais au début de la procédure accélérée, Orope a spécifiquement déclaré qu’elle ne solliciterait pas une défense FRAND.
La Cour suit Nokia tant sur la nouveauté que sur l’activité inventive. S’agissant de l’activité inventive, le Tribunal constate que dans les documents de l’état de la technique invoqués par Orope, les mesures (entières) 1.3.2 et 1.3.3 des brevets sont absentes. Ceci est également reconnu par Orope. De l’avis de la Cour, l’homme du métier moyen ne sera pas incité par ces documents à appliquer les étapes 1.3.2 et 1.3.3 de l’ordre spécifique. Le brevet contient donc une activité inventive au-dessus des deux propositions de ZTE et LGE et donc également au-dessus de Panasonic 1.
La Cour : « Qu’il serait logique pour le professionnel moyen d’effectuer la segmentation de LGE basée sur Max Ncs, puis de commander en fonction de la valeur CM après la commande (approximative) et la segmentation de ZTE par CM et la commande basée sur Max Ncs. l’alimentation, comme le déclare Orope, n’est pas (suffisamment) étayée et ne peut être vue d’aucune autre manière. Comme mentionné, il n’y a pas de pointeur vers cette étape « logique ».
La Cour juge également qu’Orope commet des actes de contrefaçon. En faisant la promotion de produits contrefaits en ligne avec un bouton « Acheter maintenant » qui mène à une boutique en ligne dirigée vers les Pays-Bas, il propose les appareils contrefaits. Le fait que ce soit finalement une autre partie qui s’occupe de la vente de l’appareil via sa boutique en ligne n’y change rien.
La Cour rend une injonction. Cependant, étant donné que la Cour ne peut ignorer complètement le fait que Nokia aurait pu déposer une déclaration FRAND concernant les brevets, elle voit des raisons de déterminer que l’injonction ne prendra effet qu’après deux mois.
Une copie de la décision (en néerlandais) peut être lue ici.