Nous venons de prendre connaissance de cet éditorial sur la thématique « la justice ». Avec plaisir nous vous en présentons l’essentiel ci-dessous.
Le titre troublant (elle dénonce un abus de faiblesse, ils sont relaxés) est évocateur.
Annoncé sous le nom «d’anonymat
», l’écrivain est connu et fiable pour d’autres articles qu’il a publiés sur le web.
Vous pouvez de ce fait faire confiance aux informations qu’il communique.
L’article :
Un homme de 36 ans, sa mère et son ancienne compagne…
Un homme de 36 ans, sa mère et son ancienne compagne étaient jugés ce lundi 27 février par le tribunal correctionnel de Bordeaux. En quatre mois, ils auraient vidé les comptes de leur nouvelle voisine de près de 25 000 euros, par le biais de retraits, d’achats dans des supermarchés ou commerces et de chèques libellés à leurs noms.
4 mois ferme requis
Le trio n’a jamais contesté connaître la partie civile, mais assure que rien ne laissait transparaître sa vulnérabilité. Une fragilité ancienne, notamment due à des carences affectives et une dépendance à autrui pour être rassurée, dira une psychologue dans un rapport réalisé bien après les faits dénoncés.
« Je ne sais pas pourquoi elle dit ça », soupire l’aînée des prévenus. « Elle était tout le temps à table avec nous, normale ». « C’était ma maîtresse, elle était amoureuse de moi », assure le trentenaire, incapable de décrire un tatouage très particulier, situé dans le bas des reins de sa conquête présumée. Il parle de cadeaux, détaille l’alcool consommé. « Elle achetait de la nourriture pour le petit, je ne refusais pas. Je voulais rembourser, mais quand j’ai su pour eux deux, je n’ai plus rien voulu savoir », résume l’ancienne compagne.
Le tribunal a préféré relaxer les trois prévenus, « considérant que l’état de santé de la partie civile n’était pas assez caractérisé par l’expertise réalisée deux ans après »
« Elle est la cible de menaces », révèle l’avocat de la partie civile. « Elle avait confiance en eux, elle a été trahie par eux et s’est sentie humiliée par eux ». La vice-procureure Sylvie Rodrigues pointe du doigt « le rôle prépondérant » du prévenu qui, « dès son entrée en scène, escorte la victime dans les supermarchés afin qu’elle règle les achats ». Elle requiert une amende avec sursis et des jours-amendes pour les deux femmes et 8 mois de prison dont 4 ferme pour le soi-disant amant.
Tous les avocats s’étonnent du renvoi de leurs clients devant le tribunal correctionnel, plaident la relaxe et sèment le doute. Sur une fausse reconnaissance de dette, sur une aide financière accordée à la même époque par la partie civile à son fils.
« Elle sait compter »
« Tout pose difficulté et il n’y a rien qui permette de dépasser le doute », estime Me Arnaud Bayle, avocat du prévenu. « L’expertise a été réalisée longtemps après les faits, c’est de l’archéologie psychologique. Le traitement qu’elle prenait était classique et ne la faisait pas ressembler à un zombie. Sa conseillère financière de l’époque n’a rien remarqué, comment eux auraient-ils pu ? Elle sait compter et a pu gratifier mon client qui a pu en profiter sans pour autant commettre des abus. Il n’avait pas identifié une dépression ».
Le tribunal a relaxé les trois prévenus, « considérant que l’état de santé de la partie civile n’était pas assez caractérisé par l’expertise réalisée deux ans après » et que « les sommes remises relèvent davantage du prêt que de la dépossession ».
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