Nous avons trouvé un post sur le web dont la thématique est «la justice».
Son titre (Lors d’une rixe au N’Joy à Pamiers, il casse une bouteille sur la tête d’un autre fêtard : le tribunal le condamne à six mois de prison) est évocateur.
Sachez que l’auteur (identifié sous la signature d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
Vous pouvez donc vous fier aux informations qu’il donne.
Sachez que la date de parution est 2024-01-06 21:31:00.
Voici lle texte mentionné :
Après avoir cassé une bouteille sur la tête d’un autre fêtard, à la discothèque du N’Joy à Pamiers, en décembre dernier, un Ariégeois a été condamné à six mois de prison sous bracelet électronique.
« Je regrette, je ne sais pas comment j’en suis arrivé à faire ça ». Cette phrase, Jordan*la ressortira à plusieurs reprises devant le tribunal de Foix, ce vendredi 5 janvier. L’homme d’une vingtaine d’années comparait pour des violences aggravées avec usage d’une bouteille en verre, en état de récidive légale.
Il était environ 3h45, ce 9 décembre 2023, lorsque les gendarmes sont appelés suite à une bagarre de deux groupes dans l’établissement de nuit de Pamiers, le N’Joy. Sur place, Jules*, un exploitant agricole, présente une épaule déboîtée et deux plaies à la tête. Jordan, qui est déjà repartie, est désigné par l’ensemble des témoins comme étant l’auteur des faits. Sa culpabilité ne fait d’ailleurs aucun doute puisque l’intégralité de l’altercation est visible sur les images de vidéo surveillance de l’établissement, montrées à l’audience.
« Ça aurait pu être vraiment grave »
Au départ, rien ne présageait un tel déchaînement de violence de la part du prévenu qui adopte au contraire une attitude pacifique lorsque son ami, en t-shirt bleu, se dispute avec un autre groupe. Mais rapidement, la situation dégénère.
Pris au milieu de la bagarre et recevant plusieurs coups tout en en donnant, Jordan s’empare d’une bouteille en verre avant de la casser sur la tête de Jules, qui, à ce moment-là, est dans l’incapacité de se défendre puisque maintenu par l’un des vigils. « Ça aurait pu être vraiment grave », reconnaît immédiatement le prévenu, debout dans le box. Pour preuve, la victime s’en sort avec dix jours d’incapacité totale de travail, mais le vigil, blessé au moment de ce geste, se retrouve quant à lui avec une artère radiale complètement sectionnée, nécessitant une opération en urgence.
Ce vendredi, malgré ses tentatives à répétition pour comprendre ce geste, la présidente n’aura pas plus d’explications, ni le nom de l’homme au t-shirt bleu, celui qui a enclenché cette rixe. Un comportement qui la laisse de marbre, surtout que ce n’est pas la première fois que Jordan est condamné pour des faits de violences graves ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours et avec l’interdiction de fréquenter des débits de boissons.
Cette impression que rien n’a changé depuis sa dernière condamnation en 2018 – si ce n’est qu’il est père de deux jumelles et actuellement séparé de leur mère – c’est ce qui interpelle la présidente.
Le N’Joy fermé jusqu’au 10 janvier
Interrogé sur sa situation justement, le prévenu indique vivre chez sa mère en attendant que son activité de couvreur décolle. « Vous touchez le RSA mais vous pouvez vous permettre d’aller tous les week-ends en boîte de nuit ? », lui lance alors la présidente. « On est quinze, ça ne coûte pas une fortune », rétorque le prévenu. Une réponse « immature » qui a le don d’agacer le tribunal, mais aussi le procureur de la République de Foix, Olivier Mouysset : « Lorsque vous êtes passé hier devant le juge de l’application des peines, vous avez dit : ‘Ma seule addiction, ce sont les jeux d’argent, je joue aussi au poker en ligne.’ Comment faites-vous pour dépenser avec 470 euros par mois ? Quel est votre secret ? »
Après un long silence du prévenu, le procureur monte d’un cran : « Je ne sais même pas où vous habitez, il n’y a aucun certificat de logement de votre mère. Ensuite, vous dites que vous êtes dans une activité de couvreur, on a aucun élément, et vous nous parlez d’une somme de 6 000 euros déboursée pour la création de votre site internet. » « J’ai économisé monsieur. Parfois je me prive », répond le prévenu.
Des explications qui ne « convainquent pas du tout » le procureur. « Un coup de bouteille sur un individu maintenu, pour moi c’est une forme de lâcheté. Nous aurions pu avoir un mort dans cette affaire », appuie-t-il, rappelant au passage que le N’Jjoy fait l’objet d’une fermeture administrative jusqu’au 10 janvier prochain.
Loin d’être le seul établissement concerné, le Diam’s et le My Night, deux autres discothèques de Pamiers, ont également essuyé des faits de violences ayant déjà entraîné leur fermeture. Après sa minutieuse enquête, le procureur dénombre en 2023 une trentaine d’interventions des policiers sur ces lieux, soit un week-end sur deux. Pour lui, la raison est simple : une alcoolisation massive des clients. Impossible à prouver néanmoins pour Jordan qui « a pris la fuite après les faits et a attendu qu’on l’interpelle », précise le procureur.
Parce qu’un flou demeure encore sur sa situation, Olivier Mouysset requiert à son encontre12 mois de prison ferme. Mais avant que le tribunal ne rende son verdict, l’avocat de la défense tient à ajouter : « Jules n’est pas une victime inconsciente puisqu’il a lui même porté plusieurs coups ».
Clément, le tribunal condamne finalement Jordan à six mois de prison aménagés à domicile sous forme de bracelet électronique, avec l’interdiction de paraître dans tous les débits de boissons pendant trois ans. Une décision loin de satisfaire le procureur qui a décidé de faire appel.
* Les prénoms ont été modifiés
Bibliographie :
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Prison et récidive : des peines de plus en plus longues, la société est-elle vraiment mieux protégée ?,A voir et à lire. .