Je m’empresse de porter à votre connaissance cet encart qui vient d’être publié, dont le propos est «la justice».
Le titre suggestif (Tribunal d’Alès : un an de prison pour avoir volé du carburant afin de financer sa consommation de crack) est sans ambiguïté.
Le journaliste (annoncé sous la signature d’anonymat
) est connu et fiable.
Les informations publiées sont par conséquent évaluées crédibles.
Sachez que la date de parution est 2023-04-27 14:04:00.
L’article :
Le procès de cet Alésien de 26 ans s’est déroulé ce jeudi 27 avril. Me Florence Mendez, l’avocate de la défense, a plaidé que « la prison ne sert à rien pour lui. Le problème est ailleurs. »
Il ne nie rien. Dans la nuit du 11 au 12 avril, un Alésien, âgé de 26 ans, est interpellé juste après avoir tenté de siphonner du gasoil dans le réservoir d’un camion garé sur le parking d’une entreprise de Salindres. Un méfait devenu une habitude au regard de plusieurs mentions sur son casier judiciaire. Il doit même s’expliquer, ce jeudi 27 avril, lors de son procès en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel d’Alès, sur des agissements similaires survenus le 6 avril et le 11 octobre.
Le mis en cause est porteur de la gale
Le prévenu, déjà jugé au même endroit quinze jours plus tôt, ne s’en cache pas : la revente du carburant dérobé, « 1€ le litre, à des amis », finance sa consommation de drogue. Du crack, en l’occurrence. « Vous faites ça souvent ? », lui demande Sandra Polet, la présidente de l’audience. Le visage dissimulé derrière un masque, et des gants aux mains, avec un agent de l’administration pénitentiaire à distance derrière lui, parce qu’il est porteur de la gale, le jeune homme répond « quelques fois. C’était quand même assez fréquent : trois fois par semaine. »
Le prévenu : « Depuis que je suis dans le crack, je n’y arrive plus »
En fait, on n’a pas entendu parler de lui cet hiver parce qu’il était en détention, où il a d’ailleurs pu mettre un frein à sa consommation de stups. La drogue, justement, le mis en cause reconnaît que « tout part de là ». « C’est compliqué. On ne sait pas trop ce qu’il faut faire… », se désole la présidente, alors que l’avis du juge d’application des peines appelle à une révocation de deux peines avec sursis. L’Alésien, qui s’explique avec clarté et est diagnostiqué HPI (haut potentiel intellectuel), demande à suivre une cure de désintoxication. « Depuis que je suis dans le crack, je n’y arrive plus… », souffle-t-il.
Le procureur de la République : « La justice ne peut pas tout »
François Schneider, le procureur de la République, ne se laisse pas attendrir. « Il vous sert le discours que vous attendez », lance-t-il aux magistrats du siège. « À la lecture de son casier judiciaire, on a tout fait pour l’aider. Il est un toxicomane lourd. Maintenant, la logique, c’est d’arriver à la condamnation. On attend beaucoup de nous, mais la justice ne peut pas tout. » Il requiert alors un an d’emprisonnement, un maintien en détention et une révocation, au moins partielle, d’anciens sursis.
La défense : « Sa seule référence, c’est le crack ! »
« Le réduire à un manipulateur, à un menteur, c’est facile », contre-attaque Me Florence Mendez, l’avocate de la défense. « La prison ne sert à rien pour lui. Le problème est ailleurs. Sa seule référence, c’est le crack ! » Le conseil demande alors à ce que le tribunal ordonne son hospitalisation, comme le Code de procédure pénale le prévoit. « Il accepte d’être contraint à une hospitalisation », souligne-t-elle.
Une injonction de soins durant deux ans
Pour les faits reprochés, le siège condamne ce toxicomane à six mois de prison et un maintien en détention, auxquels s’ajoute la révocation d’un sursis à hauteur de six mois. Pour un total d’un an derrière les barreaux ! À cette peine, s’ajoute une injonction de soins durant deux ans.
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