Ce billet de blog contient une version éditée du document de la Société européenne du droit d’auteur. Avis sur l’affaire C-227/23, Kwantum Nederland et Kwantum België
La Convention de Berne
En droit européen, la directive sur les dessins et modèles
Sur le thème de la réciprocité matérielle, la CJUE dans RAAP régi par l’article 8, paragraphe 2, de la directive location et prêt
L’ECS a critiqué les implications potentielles plus larges de RAAP
Dans RAAP, la CJUE a interprété le WPPT en mettant l’accent sur le respect des ADPIC et des dispositions fondamentales de la Convention de Berne dans le droit de l’UE. La Cour a souligné que la réciprocité matérielle doit être explicite dans le droit écrit, seul le législateur européen définissant des limitations dans le cadre de règles harmonisées telles que l’article 8, paragraphe 2, du RLD. Cependant, la législation européenne en matière de dessins et modèles laisse aux États membres l’autonomie, malgré des concepts harmonisés établis dans des cas tels que Cofemel et Brompton Vélo.
Contrairement à RAAPla CJUE pourrait avoir plus de flexibilité dans l’interprétation de la législation européenne sur le droit d’auteur pour les arts appliqués dans le contexte Kwantoum cas. Des précédents comme Cofemel et Vélo Brompton permettre à la Cour d’interpréter la réciprocité matérielle au titre de l’article 2(7) de la Convention de Berne sans intervention législative. Deux alternatives s’offrent à la Cour : interpréter l’article 2, paragraphe 7, comme exigeant une réciprocité matérielle, évitant ainsi les problèmes du marché intérieur, ou déclarant l’application des États membres compatible avec le droit de l’Union, qu’ils appliquent une réciprocité matérielle ou qu’ils offrent un traitement national sans réserve aux œuvres d’art appliqué sur la base de Article 19 de la Convention de Berne.
Comparant RAAP et Kwantoumla réciprocité matérielle diffère selon l’article 4(2) du WPPT et l’article 2(7) de la Convention de Berne. RAAP traite d’une exception conditionnelle, tandis que l’article 2(7) de Berne apparaît comme une règle impérative, impliquant que les pays de l’Union doivent refuser la protection du droit d’auteur aux œuvres protégées uniquement en tant que dessins et modèles dans leur pays d’origine. Alors que les pays peuvent choisir de mettre de côté la réciprocité matérielle en vertu de l’article 19 de la Convention de Berne, si la CJUE considère l’article 2 (7) comme limitant le droit d’auteur en tant que droit de propriété intellectuelle au sens de l’article 17 (2) de la CFRUE, les exigences de l’article 52 (1) de la CFRUE sont déjà remplie sans intervention législative.
En appliquant ces considérations à Kwantoum Dans ce cas, il convient de noter que le droit néerlandais n’offre pas une protection plus étendue que l’article 2(7) de la Convention de Berne. Compte tenu de la préséance de l’article 2, paragraphe 7, sur le droit national dans l’ordre juridique néerlandais, les tribunaux néerlandais doivent appliquer la clause de réciprocité matérielle, sauf disposition contraire du droit de l’UE. Selon nous, la CJUE pourrait soit reconnaître la réciprocité matérielle comme une exigence du droit de l’Union, soit déclarer les règles des États membres reflétant la clause de réciprocité de Berne comme compatibles avec le droit de l’UE.
En conclusion, Kwantoum reflète l’incertitude découlant de RAAP. L’ECS préconise une approche nuancée de l’application internationale des droits d’auteur et des droits voisins de l’UE, où la réglementation des conventions internationales dans le cadre de l’ordre juridique de l’UE est dûment prise en compte. Dans le cas de la protection par le droit d’auteur des œuvres des arts appliqués, la CJUE pourrait soit appliquer directement dans un premier temps la règle de réciprocité énoncée à l’article 2, paragraphe 7 de la Convention de Berne, soit laisser aux États membres le soin de décider de la réciprocité matérielle ou du traitement national. , conformément aux principes de la Convention de Berne. Dans un deuxième temps, le législateur européen serait bien avisé de répondre aux questions soulevées par RAAP et Kwantoum à un niveau plus fondamental grâce à une intervention législative.
Les lecteurs qui souhaitent discuter de ces sujets et d’autres sujets d’actualité en matière de droit d’auteur sont invités à rejoindre le Conférence ECS cette année à Francfort