En parcourant internet notre équipe a remarqué un encart qui risque de vous séduire. Sa thématique est « la justice ».
Son titre suggestif (le tribunal militaire rendra son délibéré dans 10 jours – acpcongo) est évocateur.
L’éditorialiste (présenté sous la signature d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres éditoriaux qu’il a publiés sur le web.
Les révélations publiées sont en conséquence jugées véridiques.
Texte :
Kinshasa, 11 mars 2023 (ACP).- Le Tribunal de garnison de Kinshasa-Gombe siégeant samedi, en matière répressive, a renvoyé dans 10 jours l’audience en délibéré dans l’affaire ministère public contre les présumés assassins de l’ancien ambassadeur d’Italie, Luca Attanasio.
« Le tribunal prend l’affaire en délibéré et se prononcera dans le délai de la loi, c’est-à-dire dans 10 jours », a déclaré le juge président, à l’issue d’une audience tenue à la prison de Ndolo contre cinq personnes non autrement identifiées accusées de meurtre, association des malfaiteurs et détention illégale d’armes et de munitions de guerre.
Au cours de l’audience, l’avocat de la défense a présenté sa plaidoirie tendant à rechercher la liberté de ses clients.
En premier lieu, il a soutenu qu’au cours des précédentes audiences, le ministère public n’a pas apporté de preuves pour soutenir ses allégations. Il a plutôt, selon lui, « usé de gymnastiques fausses » pour soutenir ses assertions.
L’avocat de la défense a cité le cas du prévenu Bahati Kiboko qui est poursuivi pour le meurtre de l’ambassadeur tué le 22 février 2021. « Pourtant, à cet instant-là il purgeait sa peine dans la prison de Goma », a-t-il affirmé.
« Comment pourrait-il commettre ce forfait lui reproché, tout en étant en prison ? », s’est interrogé l’auxiliaire de la justice.
Contre la charge d’association des malfaiteurs, l’avocat de la défense a soutenu que le ministère public ne démontre pas en quelle date ou quelle période les personnes déférées devant le tribunal ont été en relation pour comploter le meurtre de l’ancien ambassadeur d’Italie.
Il a ajouté, par ailleurs, que le ministère public poursuit les prévenus pour détention d’armes et munitions, pourtant les officiers de police judiciaires qui les ont appréhendés n’ont retrouvé aucune arme sur eux.
« Il y avait combien d’armes ? De quelles marques ? Le ministère public n’a pas prouvé que l’un des cinq inculpés avait été arrêté avec des armes », a dit l’avocat lors de sa plaidoirie.
En définitive, l’avocat de la défense a demandé au juge de dire en fait comme en droit que les faits sont non fondés, et par conséquent de relaxer les prévenus, parce le doute consécutif plane sur les moyens présentés par le Procureur militaire, le capitaine magistrat Bamusamba Kabamba.
Bahati Kiboko relaxé un mois avant le meurtre de l’ambassadeur
A ces moyens présentés par la défense, les avocats de la partie civile ont riposté en montrant que la commission rogatoire renseigne que le prévenu Bahati Kiboko a été relaxé un mois avant le meurtre de l’ambassadeur, soit le 22 janvier 2021, que les rapports balistiques confirment que les prévenus ont utilisé des balles AK 47 et enfin, que Kiboko Bahati, d’après le rapport de la commission rogatoire, était déjà en prison pour association de malfaiteurs.
« Ils sont donc déjà en association depuis plusieurs années,
c’est donc une habitude pour eux », a-t-il déclaré.
« Ils ont eux-mêmes avoué dans les procès-verbaux avoir commis ces infractions en tant qu’auteurs et coauteurs », a-t-il ajouté.
Le ministère public a, pour sa part, cité le rapport balistique qui confirme que l’ambassadeur est mort par fusillade.
Selon lui, la femme de Bahati avait elle-même, de son propre chef, fait une dénonciation au sujet de son mari à propos de ses différents faits infractionnels.
En conclusion, le juge a demandé à chaque prévenu déféré devant lui de dire son mot de la fin. Tous ont plaidé non coupable et veulent retrouver leur liberté.
L’audience a été renvoyée dans 10 jours, rappelle-t-on.
Poursuivis pour « meurtre, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et munitions de guerre », les 5 prévenus sont jugés depuis le 12 octobre 2022 pour assassinat, le 22 février 2021, de l’ambassadeur d’Italie en RDC, Luca Attanasio, de son garde du corps italien, le carabinier Vittorio Iacovacci, et d’un chauffeur congolais du Programme alimentaire mondial (PAM), Mustapha Milambo.
Les trois hommes avaient été tués par balles après être tombés dans une embuscade aux abords du parc national des Virunga, dans la province du Nord-Kivu, une région en proie aux violences de groupes armés depuis près de 30 ans.
Lors des audiences, le ministère public a présenté les accusés comme les membres d’une « bande criminelle » et des coupeurs de routes qui, au départ, n’avaient pas l’intention de tuer l’ambassadeur, mais de le kidnapper et de demander un million de dollars pour sa libération.
Les accusés présents, qui avaient été arrêtés en janvier 2022, ont nié les faits tout au long du procès, contestant systématiquement leurs dépositions initiales devant les enquêteurs et affirmant avoir été torturés.
Au nom de l’ambassade d’Italie en RDC, les parties civiles ont demandé au tribunal de « condamner tous les prévenus ». Pour le compte du père de l’ambassadeur assassiné, les avocats de la partie civile ont réclamé 60 millions d’euros de dommages et intérêts.
ACP/ KHM/KPP
Ce objet vous a intéressé vous apprécierez tout autant ces ouvrages:
De la justice dans la Révolution et dans l’Église/Troisième Étude,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.
La juge de trente ans,Le livre .
Pour lire Platon/Introduction par les mythes,Le livre . Ouvrage de référence.