Le 1er mars 2024, l’Information Commissioner’s Office (« ICO ») du Royaume-Uni a annoncé qu’il avait émis un avis d’exécution et un avertissement au ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni pour ne pas avoir suffisamment évalué les risques pour la vie privée posés par la surveillance électronique des personnes arrivant au Royaume-Uni. Royaume-Uni via des moyens non autorisés. Le ministère de l’Intérieur est le département ministériel du gouvernement britannique responsable de l’immigration, de la sécurité et de l’ordre public.
Selon son communiqué, l’ICO était en discussions avec le ministère de l’Intérieur depuis août 2022 concernant son projet pilote, qui impliquait l’utilisation d’étiquettes de cheville et le suivi de la localisation GPS de jusqu’à 600 migrants arrivés au Royaume-Uni et qui étaient en liberté sous caution pour l’immigration. Ce projet pilote visait à tester si la surveillance électronique est un moyen efficace de maintenir un contact régulier avec les demandeurs d’asile, tout en réduisant le risque de fuite, et à déterminer si elle constitue une alternative efficace à la détention.
Dans son examen du projet pilote, l’ICO a constaté que le ministère de l’Intérieur, entre autres choses, n’avait pas réussi à :
- évaluer suffisamment l’intrusion dans la vie privée liée à la collecte continue d’informations de localisation d’un individu ;
- évaluer suffisamment l’impact potentiel sur les personnes qui peuvent se trouver dans une position vulnérable en raison de leur statut d’immigration ;
- fournir des informations claires et facilement accessibles sur le traitement des données, telles que la raison pour laquelle les données ont été collectées et comment elles seront utilisées ; et
- fournir des indications suffisantes au personnel sur les cas où il serait nécessaire et proportionné de mener cette forme de surveillance.
Bien que le projet pilote se termine en décembre 2023, le ministère de l’Intérieur continuera d’avoir accès aux données collectées pendant le projet pilote jusqu’à ce qu’elles soient supprimées ou anonymisées. Selon la déclaration de l’ICO, la mise en demeure ordonne au ministère de l’Intérieur de mettre à jour ses politiques internes, ses orientations et ses informations de confidentialité relatives au projet pilote, tandis que l’avertissement formel confirme que tout traitement futur par le ministère de l’Intérieur sur la même base constituera une violation des loi britannique sur la protection des données et entraînera des mesures coercitives.