Depuis l’annonce du conflit familial autour de la santé d’Alain Delon, Me Ayela a multiplié les interventions dans les médias. C’est avec des mots durs qu’il avait dénoncé « l’étalage » de la vie privée de son célèbre client dans l’entretien que son fils Anthony a accordé à Paris Match tout début janvier. « Alain Delon, à qui j’ai parlé hier matin, et que je connais depuis des années pour être son avocat sur tous ses dossiers, est profondément choqué », avait-il commenté sur RTL, le 5 janvier.

Une expertise médicale à revoir ?

Le 4 janvier, Me Christophe Ayela avait annoncé qu’Anouchka et son père avaient l’intention de porter plainte contre Anthony pour diffamation. Un litige familial marqué, en novembre dernier, par le dépôt d’une main courante d’Anthony contre sa soeur, qu’il accuse d’avoir dissimulé l’état de santé de leur père, notamment des résultats d’examens effectués en Suisse. À noter qu’Alain-Fabien a lui aussi déposé une plainte contre sa soeur pour « abus de faiblesse ».

Depuis, « dans un souci d’apaisement », comme il avait pu le confier au Parisien mi-janvier, Me Christophe Ayela ne représentait déjà plus Anouchka. Cette dernière est désormais représentée par Me Frank Berton. Avocat auquel Anthony Delon s’est opposé, à la suite de l’interview qu’il a accordée à « Sept à huit » le 21 janvier.

Discernement d’Alain Delon

Autre point sensible de cette affaire évoqué à plusieurs reprises : la question de « l’abolition du discernement » d’Alain Delon. Dans un courrier adressé aux enfants de l’acteur pour annoncer le classement sans suite de leur plainte contre Hiromi Rollin, début janvier, le procureur de Montargis avait ajouté qu’une expertise médicale menée pendant l’enquête avait établi que le discernement d’Alain Delon était « totalement aboli » et qu’il envisageait donc une mise sous protection judiciaire.

J’affirme qu’Alain Delon est toujours très cohérent.

Me Christophe Ayela

Selon Me Christophe Ayela, le médecin mandaté par le procureur ne serait pas un expert. « Il a dû tomber sur un jour où il n’était pas en forme et il l’a sans doute éconduit », avait-il commenté auprès du « Parisien » le 15 janvier. « J’affirme qu’il est toujours très cohérent », avait ajouté celui qui assure avoir échangé avec son client durant des heures par téléphone, pas plus tard qu’aux vacances de Noël, alors qu’il était en voyage au Brésil. Affirmation qui va ainsi à l’encontre des rapports bien plus pessimistes que Paris Match a pu consulter…

L’arrêt du traitement au coeur du litige familial

Auprès du « Figaro », le 11 janvier, Me Ayela avait appelé à une nouvelle expertise médicale, puisque celle initiée par le procureur aurait été menée par « un médecin généraliste et non un neurologue ou un psychiatre agréé ».

S’appuyant sur des échanges avec l’un des médecins de son client en Suisse, l’avocat a adressé un signalement au procureur de Montargis le 9 janvier pour « mise en danger », suite à la décision d’Anthony et Alain-Fabien d’arrêter le traitement que suivait leur père pour une « pathologie grave et lourde » et ce, contre l’avis de leur soeur Anouchka. Arrêt qui remonte à l’été dernier et qui aurait eu un impact sur la dégradation de l’état de santé de l’acteur de 88 ans. « Anthony Delon a décidé de traiter le cancer de son père par des jus de fruits et des légumes pour palier à ses carences prescrits par un naturopathe », avait notamment dénoncé l’avocat dans son courrier.

Au-delà du désaccord autour du traitement de leur père, les enfants Delon s’opposent sur le rapatriement de l’acteur en Suisse. Selon ses fils, Alain Delon souhaiterait plutôt finir sa vie dans son cher domaine de Douchy.