Nous allons tout vous révéler sur cet éditorial qui vient d’être publié, dont la thématique est «la justice».
Son titre troublant (Levothyrox : pour l’avocat toulousain Jacques Levy, le combat continue malgré la mise en examen de Merck) est sans ambiguïté.
Sachez que le journaliste (annoncé sous la signature d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres papiers qu’il a publiés sur le web.
Les infos divulguées sont en conséquence présumées valides.
Le laboratoire Merck a annoncé le 19 octobre dernier sa mise en examen dans l’affaire du Levothyrox, qui avait secoué la France entre les printemps 2017 et 2018. Mais pour Jacques Levy, avocat toulousain, ce dossier conduit par le parquet de Marseille ne doit pas occulter les autres procédures en cours, ni pousser les victimes de la nouvelle formule à se précipiter dans leurs démarches.
Cinq ans après le plus fort de l’affaire du Levothyrox, le temps judiciaire continue de faire son œuvre. Le 19 octobre dernier, on apprenait par l’intermédiaire du laboratoire Merck, incriminé par des milliers de patients en France pour avoir changé la formule de son médicament prescrit contre l’hypothyroïdie et occasionné une série d’effets secondaires lourds, sa mise en examen par le parquet de Marseille pour « tromperie aggravée ».
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Un motif qui est lié selon l’entreprise aux « modalités d’information mises en place au moment de la transition de l’ancienne à la nouvelle formule en 2017 », et pour lequel l’avocat toulousain Christophe Lèguevaques a déjà obtenu une victoire juridique au profit de milliers de plaignants dont il a fait reconnaître le « préjudice moral ».
« Un rapport ignoble »
Mais qu’il s’agisse de cette conclusion en faveur des patients obtenue au civil, ou de la mise en examen évoquée par Merck au pénal, elles ne doivent pas faire oublier les autres procédures au cours, et notamment celles portées par Maître Jacques Levy, lui aussi avocat à Toulouse. Le défaut d’information n’est pas son combat : « De notre côté, ce qu’on veut, c’est prouver scientifiquement que ce médicament sous sa nouvelle formule devait nécessairement occasionner pour beaucoup de patients de lourds effets secondaires », explique l’avocat.
Dans ce but, il avait obtenu en 2019 de l’instruction que des experts puissent attester des troubles vécus par certaines de ses clientes à cause du Levothyrox. « Mais ces experts ont livré un rapport ignoble, qui relevait de la provocation, n’hésitant pas à affirmer pour deux des patientes que ça se passait « dans leur tête » ». Ce que l’avocat regrette le plus, c’est que ce rapport ait pu servir de prétexte pour ne pas analyser en profondeur le médicament et ses effets. « Ça oblige à ne se contenter que des résultats transmis par l’ANSM, qui ne sont que ceux donnés par Merck, avec notamment ces mesures de bioéquivalence dont plusieurs scientifiques ont démontré qu’elles amènent à une mauvaise interprétation des résultats. »
Au cœur du dossier : l’analyse du médicament
En conséquence, « on n’a jamais vraiment cherché pourquoi les malades ont eu tous ces effets secondaires », appuie Me Levy. Mais l’avocat ne compte pas en rester là : il est toujours engagé dans deux procédures, l’une centralisée à Montpellier, l’autre à Lyon, pour obtenir la désignation de nouveaux experts en mesure d’évaluer les préjudices subis par ses client(e)s. « Ce qu’on veut, à terme, c’est l’analyse du médicament dans un milieu aqueux, parce qu’on sait que c’est très certainement dans ces conditions que les conséquences de son utilisation deviennent incertaines », complète l’avocat.
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En outre, il aimerait pouvoir mettre en évidence par ces analyses les différences de comportement entre l’Euthyrox (l’ancienne formule, ndlr), la nouvelle formule de 2017 à l’origine des troubles exprimés par milliers, « mais aussi celle d’aujourd’hui, parce que je ne serais pas surpris que d’autres composants aient été modifiés depuis ».
Me Levy espère que ces dossiers connaissent des avancées significatives dans les mois qui viennent, « d’ici à 2023 », avec des débouchées qui permettront aux victimes d’exiger des dommages et intérêts dans les deux ans. En attendant, « rien ne sert de courir, j’aimerais le dire à toutes les victimes : on peut se porter partie civile jusqu’au dernier moment ».
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