Nous sommes heureux de vous informer que le dernier numéro de la revue est désormais disponible et comprend les contributions suivantes :
Rekha Rangachari, Fatima Aslam, Kabir Duggal et Adeel Wahid, Ce n’est pas une course BIT, c’est un marathon BIT : comparaison de l’approche évolutive du Pakistan et de l’Inde en matière de politique d’investissement
L’Inde et le Pakistan ont commencé leur voyage à partir de points de départ distincts, mais ont depuis adopté des approches similaires pour structurer leurs politiques d’investissement. Ces deux grands pays en développement diffèrent sur le plan politique, mais tous deux cherchent à attirer les investissements étrangers et ont été confrontés à de nombreux différends complexes en matière d’investissement. En raison du rôle important que chacun de ces pays joue dans le monde en développement au sein de leurs sphères d’influence respectives, il vaut la peine d’examiner leur expérience. En effet, l’Inde a récemment mis fin à de nombreux traités bilatéraux d’investissement (TBI) après avoir restructuré sa politique d’investissement, tandis que le Pakistan envisage de modifier son régime d’investissement existant et pourrait adopter une approche similaire. Les développements connexes sur le plan international pourraient également soutenir davantage les positions des pays sur la renégociation et l’adoption d’une approche équilibrée de leurs politiques d’investissement. À l’avenir, il serait intéressant d’observer si d’autres pays adoptent des approches similaires.
Dirk Wiegandt, Blockchain, contrats intelligents et rôle de l’arbitrage
La technologie blockchain est considérée comme l’une des technologies les plus perturbatrices de notre époque. Parallèlement, grâce à des contrats intelligents stockés sur une blockchain, tout ou partie d’un accord peut être exécuté automatiquement lors de certains événements déclencheurs. Certains considèrent qu’avec des contrats intelligents de plus en plus complets et auto-exécutables, nous entrerons dans une ère de règlement des différends sans l’intervention d’un tiers neutre (conciliateur, médiateur, arbitre) ou même dans un environnement entièrement sans litige. En revanche, il est soutenu que les litiges sont inévitables. La question n’est pas de savoir si des litiges surviennent, mais quels moyens de règlement des litiges sont les mieux adaptés pour résoudre les litiges survenant dans le cadre des blockchains et des contrats intelligents. Bien qu’il ne s’agisse pas du seul mécanisme, il est avancé que l’arbitrage est particulièrement bien adapté à de nombreux types de litiges et, s’il est adapté aux attentes et aux besoins spécifiques des utilisateurs (entreprises) de blockchains et de contrats intelligents, peut jouer un rôle central dans une blockchain. et environnement de contrat intelligent.
Lisa-Marie Ross et Kathrin Asschenfeldt, Développements récents des tiers participants dans l’arbitrage international
Cet article analyse l’impact de la décision de la Haute Cour de Singapour CJD v. CJE et une autre [2021] SGHC 61 sur la question très actuelle des tiers entrants dans l’arbitrage commercial international. Dans sa décision de 2021, le tribunal a appliqué un critère strict compte tenu de l’autonomie des parties lors de l’interprétation des exigences de consentement pour les participants en vertu du Règlement d’arbitrage international de la Cour de Londres de 2014. Une analyse comparative plus approfondie des règles de procédure des principales institutions d’arbitrage international identifie les orientations du jugement pour des règles de jonction construites de manière similaire, telles que les règles de la Chambre de commerce internationale 2021. L’analyse comparative reconnaît une croissance plus importante du nombre d’affaires en Asie et les résultats suggèrent une préférence croissante pour les règles de jonction qui sont construites de manière large. Cela inclut le pouvoir du tribunal arbitral d’autoriser des tiers à se joindre à une procédure d’arbitrage déjà entamée sur la base d’un critère prima facie, parallèlement au consentement unanime exprès des parties.
Mark Mangan & Lukas Lim, La poursuite de l’arbitrage net zéro à l’aide des tableaux de bord des émissions de carbone
Les tableaux de bord des émissions de carbone pourraient aider à parvenir à un arbitrage net zéro dans un délai raisonnable. Les tableaux de bord pourraient être préparés à la fin d’un arbitrage et le tribunal habilité, soit par un accord entre les parties, une modification des règles d’arbitrage existantes ou une ordonnance de procédure, à prendre en compte à la fois les coûts monétaires et environnementaux lors de la répartition des coûts de la procédure .
Les forces du marché du carbone pourraient être mises à contribution sur l’ensemble du processus arbitral pour favoriser un profond changement de comportement. Toutes les parties prenantes de l’arbitrage, y compris les avocats, les experts et même les arbitres, pourraient être tenues de rendre compte de leurs émissions au moment où elles sont payées. De même, des institutions arbitraires pourraient être encouragées à déclarer leurs émissions annuelles, ce qui pourrait être pris en compte par les parties lors de la détermination des institutions à soutenir.
Cela alignerait la pratique de l’arbitrage sur le voyage vers le net zéro que de nombreux utilisateurs de l’arbitrage ont déjà entrepris. En effet, de nombreuses entreprises ont récemment lié la rémunération des dirigeants et des cadres supérieurs à leur capacité à atteindre les objectifs climatiques stipulés. Ce serait un petit pas en avant que d’appliquer les mêmes normes aux professionnels de l’arbitrage, et avec le temps, les clients l’exigeront.
Marie-Laure Bizeau & Aleksandra Fedosova, ‘Forum of Necessity’: Utiliser le ‘Juge d’appui’ du droit français dans les arbitrages à l’étranger comme remède au déni de justice
Cet article explique comment le droit français de l’arbitrage permet à une partie de se tourner vers les juridictions françaises pour des arbitrages siégeant hors de France, face au risque de déni de justice. Il décrit la compétence et le rôle du «juge d’appui» français (ou «juge de soutien»), dans la prévention d’un déni de justice dans des arbitrages qui n’ont aucun lien avec la France. Une analyse du droit et de la jurisprudence française de l’arbitrage démontre que le juge d’appui français est une solution efficace pour prévenir un déni de justice lorsque la convention d’arbitrage ne prévoit pas de juge d’appui.