Nous avons vu un éditorial sur internet dont le sujet est «la justice».
Son titre séduisant (neuf mois de prison ferme pour des coups de couteau) résume tout le texte.
Sachez que le journaliste (présenté sous le nom d’anonymat
) est positivement connu.
L’éditorial peut donc être pris au sérieux.
Le 3 décembre, rue Jean-Jaurès, le couple héberge depuis deux jours une connaissance avec qui ils décident de partager un apéritif bien arrosé. Vers 22 heures, le trio est ivre et les esprits s’échauffent. À 22 h 40, un homme torse nu sonne à la grille du commissariat, il est blessé, s’effondre. Il présente une plaie béante de trois centimètres au thorax qui saigne abondamment. Deux autres à la cuisse gauche. Il dit qu’il vient de se faire poignarder par un certain Hicham, qui habite au deuxième étage d’une résidence rue Jean-Jaurès. Ses jours ne sont pas en danger. Le médecin lui prescrira 14 jours d’ITT.
Le prévenu conteste
Les policiers se rendent immédiatement à l’adresse indiquée. Ils n’ont qu’à suivre les traces de sang sur le sol. Elles s’arrêtent sur le palier. Ils sonnent à l’appartement mais les hôtes refusent d’ouvrir. « On n’avait pas compris que c’était la police », se justifie le prévenu au tribunal. Le lendemain, à 6 heures, les mêmes policiers défoncent la porte de l’appartement et interpellent le couple. La victime a eu le temps de raconter sa mésaventure. Selon lui, Hicham El Fatihi s’en est pris à sa compagne, l’a violentée. L’invité a tenté de s’interposer, une bagarre entre les deux hommes a éclaté. Dans la cuisine, le prévenu a attrapé un couteau, et l’a poignardé aux côtes et à la cuisse.
En garde à vue et encore à la barre ce mercredi 4 janvier, Hicham El Fatihi continue de nier. « C’est lui qui m’a agressé parce que je lui ai demandé de partir. Je ne l’ai pas poignardé. Aucune trace de sang n’a été retrouvée chez moi. » Alors qui l’a fait ? Il n’en sait rien, mais il affirme que ce n’est pas lui. Pour Me Justine Alvès, conseil de la victime, cette version est « grotesque. Mon client aurait été poignardé par l’opération du Saint-Esprit ? Le prévenu a eu tout le temps de nettoyer l’appartement avant l’intervention des policiers. » Un avis partagé par le procureur pour qui « la culpabilité ne fait aucun doute ». Il requiert 18 mois de prison, dont six avec sursis et une interdiction définitive du territoire français.
Interdiction du territoire français
Bibliographie :
Droit commercial/L’entreprise commerciale individuelle/Le commerçant,Le livre .
La Justice pour les Nuls, 3e,(la couverture) .
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